Historique

Le Ta152 est l'aboutissement des efforts de Focke-Wulf à vouloir refondre le Fw190A avec le moteur DB603 qui avait, selon son bureau d'étude, des atouts indéniables.
Le profil du capot moteur a été revu pour un moteur en ligne et allongé pour recevoir un armement de capot plus puissant. Les ailes ont été avancées et le fuselage rallongé devant l'empennage pour compenser le déplacement du centre de gravité vers l'avant. La dérive à été élargie pour une meilleure efficacité à haute altitude. L'augmentation du rayon d'action à aussi été prévue avec 6 réservoirs souples auto-obturant, l'envergure fût allongée à presque 15 mètres pour la version Haute Altitude (H) qui était propulsée par un Jumo 213E.

L’aviation allemande n’a jamais été ma tasse de thé (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais fichtre rien) mais quand j’ai eu le kit Fusion entre les mains pour une analyse et que, peu de temps après, cette même personne bien intentionnée m’amenait la boite Italeri à la maison,  j’ai bien compris que je n’y couperais pas.
Me voilà donc parti pour ce montage que je voulais « de la boite » mais qui dériva quelque peu.
           

Documentation



Maquette

C’est l’ancienne Trimaster, amputée des pièces en métal et de la photodécoupe.
Le plastique est très agréable à travailler et les ajustements sont irréprochables. La gravure en creux est fine, un peu trop même et il faudra la reprendre par endroits, si on ne veut pas la voir disparaitre sous les différentes couches de peinture.
Le kit Fusion (www.dp9.com/fusion/) qui permet de transformer le modèle H (haute altitude) en Modèle C (basse et moyenne altitude) est un modèle du genre et s’adapte à merveille. Seul regret, l’aménagement du compartiment des casiers à munition, bien visible par les puits de train, non fourni. Mais bon, c’est juste histoire de faire la fine bouche.


Montage

Autant vous dire tout de suite qu’il ne réservera aucune mauvaise surprise. Je ne parlerai donc dans cet article que des points critiques ou qui ont été améliorés.
Il commence par la découpe des parties qui seront remplacées par la résine. La doc Fusion donne les emplacements à couper. Il suffit de suivre les instructions. Le plastique étant relativement tendre, les découpes ne posent aucun problème. 


Un premier montage à blanc montre qu’il ne devrait pas y avoir trop de soucis.


Le cockpit est sobre. J'ai rajouté la tringlerie, les faisceaux et câbles bien visibles sur les photos qui, à défaut de donner un peu de couleurs, apporteront un peu de relief.

La couleur de base est le RLM66 (1022 Aeromaster) suivi d’un jus Sépia et d’un drybrush gris clair. Un peu de pigment Mig couleur Terre a été déposé sur le plancher pour le salir. Il est, ensuite, fixé avec de l’essence F.  Les sangles du siège sont faites « maison » avec de la feuille de plomb. 

La mise en place de l’ensemble ne pose pas de problème et avant de coller les 2 ½ coquilles, j’ai rajouté les rails de la verrière. Le boudin de protection sur la casquette sera refait avec du profilé  pour donner un peu de volume.
Les choses vont se compliquer un peu maintenant car, comme je l’ai dit plus haut, Fusion a totalement fait l’impasse sur les casiers à munitions. J’ai donc fait un caisson que j’ai rempli avec  un réservoir, la culasse du canon, le conduit d’éjection des douilles et les casiers à munitions.
L’insert est ensuite mis en place, non sans problème. Ce dernier ne rentre pas si on veut garder le bâti-moteur. J’aurais pu le supprimer mais il reste visible par les puits de trains. Donc, perceuse, fraise et poussière dans tout l’atelier pour dégrossir la résine et arriver à caser tout « le bazar ». De l’autre coté et malgré la meilleure volonté du monde, j’ai dû me résoudre à supprimer une partie du bâti et ne mettre en place qu’un moignon. Une cloison supplémentaire est rajoutée pour figurer la baie à munitions et le tout est complété de durites et câblage. Maintenant, c’est plein comme un œuf et ça me plait un peu plus.
Un jus Terre d’Ombre, bien gras, est badigeonné sur l’ensemble pour représenter le coté huileux de cette zone.


On peut maintenant passer sur le dessus.
Sur les photos du vrai, il semble que le panneau d’armement soit en légère surépaisseur. Je l’ai donc refait en alu autocollant. Ça m’a permis d’éviter de regraver à cet endroit plus que délicat. 

Le radiateur et le capot sont ensuite collés sans se poser de question. Et vu que tout se passait  à  merveille, j’ai simulé, avec de l’étiré, les biellettes des ouïes et mis une grille  dans la « monstrueuse » prise d’air.

            
Les ailes ne posent aucun problème. J’ai meublé les puits du train, mais je ne garantis pas la véracité. Le peu de photos que je possède de cet endroit ne m’a pas vraiment aidé et j’y suis allé à l’inspiration.  

  
On en arrive au gros chantier de maçonnerie avec l’ajustage des ailes aux fuselages. La faute m’en incombe car je me suis lamentablement planté en ponçant sous le karman lors de ma bagarre avec l’insert du moteur et je me retrouve avec deux joints béants qu’il faudra remplir de carte plastique et Milliput. Alors qu’à l’extrados où, en passant, j’ai revu la forme des éjecteurs de douilles, ça colle pile poil. Le tube Pitot a été refait en micro tube.





L’hélice est en tout point magnifique et un outil est fourni pour donner aux pales le même pas sans que ça vire au cauchemar.
Les pipes d’échappements, de très bonne facture, sont peintes avec un mélange de Marron H7 Gunze, de Blanc et une pointe de Jaune. Ensuite, une fine ligne blanche a été tracée au milieu de chaque pipe et un voile de Noir a été pulvérisé sur l’ensemble en insistant sur la sortie.

La verrière, peut-être un peu trop épaisse, et les trains n’amènent aucun commentaire particulier.


Nous y voilà, enfin, à ce moment que j’attends dès que j’ouvre une boite : la peinture.
L’intrados est Alu (Vallejo Model Air). Certains panneaux ont été repris avec la couleur de base foncée au Noir, pour certains, et au Noir plus Marron, pour d’autres.  Du Maskol a été déposé aux endroits où se trouveront les éclats de peinture. Puis, après masquage, Les bords d’attaque, de fuite, le capot et l’empennage sont ensuite recouvert de RLM76 (Gunze 417).


N’étant pas particulièrement un fan des décalcomanies, j’ai préféré refaire les marquages à la peinture. Pour ce faire, j’utilise la planche d’origine comme modèle, une feuille de rhodoïd pour la protéger et de la Frisquette ou de l’Oramask pour les pochoirs.



Puis le classique travail de patine peut commencer avec les jus (Gris de Payne pour le Bleu Clair et Sépia pour l’Aluminium). L’alu est, ensuite, travaillé au Noir pur et des traces supplémentaires ont été faites avec de l’encre, mélange de Sépia et Noir.

Au final, une couche de vernis mat vient tout protéger.

            
Le train est collé en faisant attention à bien respecter les angles. Et pour être sûr que le méplat du pneu repose bien à plat sur le sol, sans avoir besoin de faire 2 millions et demi d’essais, je me suis servi d’une baguette comme référence.



Il ne reste plus qu’à mettre l’antenne, en partie refaite, et le marche pied pour en avoir fini avec le dessous.


A l’extrados, le camouflage est fait à main levée. Exercice pas évident du tout, je dois dire. Et ce n’est qu’après plusieurs essais sur un vieux morceau de plastique que je me suis lancé. Il  est inspiré de celle de la notice Fusion et celle de Model Art. 

Pour la patine, à quelques exceptions près, je procède toujours de la même façon.  Je commence par les ombres, en rajoutant du Noir à la couleur de base. Ensuite, je reprends quelques traces avec une couleur complémentaire à la base. Puis, je passe au clair en éclaircissant ma couleur de base avec du Tan. Mais ce peut-être, du jaune, de l’ocre du beige, etc.… Pour terminer, plutôt que de passer un voile de vernis mat, je pulvérise un jus de Tan Deck qui va lier toutes les couleurs entre elles.


Les traces d’échappements sont faites par voiles de peinture successifs en commençant par du Marron puis du Noir et, enfin, quelques traces de Gris Clair.


Diorama

J’ai voulu mettre en situation la maquette en m’inspirant d’une photo trouvé dans le Close-Up.
Pour représenter le sol, j’utilise un produit miracle qui est de la masse de coulée pour figurine. C’est sous forme de poudre, comme du plâtre, qu’on mélange à de l’eau pour obtenir une pâte, un peu comme de la pâte à crêpe. Pas de formation de grumeaux, c’est sec en ½h et on peut commencer à la travailler au bout d’une 1h1/2. Autre avantage, c’est plus solide que le plâtre.
La surface de ce produit une fois sec étant lisse comme la peau d’un bébé, je saupoudre du sable fin, 10mn après avoir coulée la pâte. Au bout d’1/2h, on peut décoffrer et frotter la surface pour enlever le surplus de sable. Il ne reste plus qu’à graver le motif. Dans ce cas, c’est du pavage mais toute autre représentation est possible. Le plus difficile a, finalement, été de trouver une couleur cohérente au sol. Ici, un mélange de Marron Rouge, de Jaune et de Blanc.


Voilà pour ce petit montage, vite fait, qui m’a permis de m’essayer au camouflage à main levée.
Une dernière petite chose, le pilote, qui porte la tenue d’hiver en cuir fauve, est une référence CMK. La gravure n'est pas ce qui se fait de mieux sur le marché mais est quand même correcte.


 Focke-Wulf Ta-152C Italeri 1/48